Au Cameroun, 10% de la population est en situation d’insécurité alimentaire, soit environ trois millions de personnes. Les chiffres qui ont été avancées il y a quelques semaines par le Programme alimentaire mondial (Pam) ont été confirmés lundi 11 décembre par le gouvernement qui a annoncé par la même occasion, son plan d’actions pour faire face à la situation.
Les chiffres ont de quoi choquer, reconnaît d’emblée le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Gabriel Mbairobé : un peu plus de 10 % de la population camerounaise, soit trois millions de citoyens, sont en situation de précarité alimentaire. Les causes de cette situation tiennent entre autres à la baisse de la production locale, influencée par divers facteurs extérieurs, soutient le ministre.
« On savait très bien que 2020, il y a eu la crise du Covid-19, qui s’est poursuivie avec la période post Covid-19 qui était difficile à gérer, explique le ministre. Après le Covid, il y a eu l’augmentation des prix de l’énergie en Europe, qui a entraîné l’augmentation des prix des engrais. Il y a eu un certain nombre de chocs exogènes qui n’ont pas permis au pays de réagir de manière, je peux dire, assez rapide pour pouvoir stabiliser ou bien atteindre les objectifs de développement durable, à savoir faire reculer la famine. »
Le Cameroun, qui a la réputation d’être le grenier agricole de l’Afrique centrale, envisage à court et moyen terme un train de mesures pour inverser la tendance : « Les actions à court terme, c’est déjà dans un premier temps reconstituer le moyen de production des producteurs, poursuit Gabriel Mbairobé. La deuxième chose, le gouvernement met en place un système d’adaptation au changement climatique. Les causes importantes de ces crises alimentaires sont soit les sécheresses, soit les inondations. »
À plus long terme, le gouvernement envisage de lancer de grandes et moyennes productions agricoles par notamment une mécanisation intensive de la production.
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