« Vous êtes en immersion à Djerba. On va aller à la Synagogue de la Ghriba, on va aller découvrir deux églises, une orthodoxe et une catholique et on va aller découvrir une mosquée ibadite. »
Casque sur la tête, manettes en main,l’utilisateur fait défiler les paysages comme s’il y était. Des immersions comme celle-là, DCX en propose une douzaine. Mohamed Ali Midani, co-fondateur de la start-up, cible principalement le jeune public.
« Soit on est dans les musées, comme le musée de Carthage, soit on va dans les régions, dans les zones rurales, dans les quartiers, etc. On fait des tournées. Et puis, ce qu’on est en train de déployer aussi, ce sont des clubs dans les écoles. On a donc créé un programme de 20 heures pour découvrir chaque semaine un pan de l’histoire, un monument, des personnages historiques. Les enfants sont très contents, les élèves aussi. Ils apprennent plein de choses et ça leur donne envie d’aller au musée, d’aller dans sur sites archéologiques. C’est ça le beau résultat qu’on a eu suite à cette expérience. »
Se déployer à échelle continentale
Le modèle économique de DCX repose aujourd’hui sur deux piliers : les abonnements proposés aux utilisateurs de son application et les licences, payées par les écoles ou organisations intéressées.
« Vraiment, ce qu’on voudrait faire, c’est déployer une première initiative dans un autre pays africain, montrer que ça marche comme ça a marché en Tunisie, ça peut marcher dans un autre pays. Et là, avec des investisseurs, pour vraiment déployer à plus grande échelle, à échelle continentale. »
DCX fait partie des 10 start-up innovantes sélectionnées par l’Organisation Internationale de la Francophonie pour participer à l’édition 2023 du VivaTech. Cette année, l’OIF a voulu mettre en avant l’entrepreneuriat culturel. Un secteur à fort potentiel selon Adjara Diouf à la tête du pôle Entrepreneuriat et coopération économique.
« Nous pensons que l’entrepreneuriat culturel, les industries culturelles, sont un véritable levier d’essor économique. Elles affichent aujourd’hui dans le monde le taux de croissance le plus rapide qui créé le plus d’emploi. Par exemple, sur le continent africain, 8,2% des emplois sont fournis par les industries culturelles. Elles représentent 2,4 millions d’emplois. »
Pour créer une seule expérience immersive, DCX mobilise une douzaine de talents : managers, artistes 3D, développeurs, archéologues, historiens, médiateurs culturels, scénaristes ou encore traducteurs. La start-up emploie actuellement huit personnes à temps plein.