Dans son dernier rapport, la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) appelle à adopter « un pacte bleu » mondial pour les océans. L’objectif ? Exploiter durablement les océans au profit, surtout, des pays en développement. Pour cela, l’organisation pointe notamment deux axes : la culture des algues et les substituts au plastique.
« L’économie de l’océan offre de grandes opportunités. Nous devons trouver un juste équilibre entre les bénéfices tirés des océans et la protection de ses ressources », a déclaré le Secrétaire général adjoint de la Cnuced, Pedro Manuel Moreno, lors de la présentation du rapport.
Les océans abritent « 80 % de toutes les formes de vie », rappelle le rapport, qui insiste pour mieux préserver les territoires maritimes. Et pour cela, le Cnuced propose notamment de s’intéresser davantage aux algues, un produit d’avenir.
Selon les experts, les algues ont un énorme intérêt pour l’avenir. Elles n’ont pas besoin d’eau douce, ni d’engrais, pour pousser. Et leur marché a explosé : il a plus que triplé en 20 ans. De 4,5 milliards de dollars en 2000, il est passé à 16,5 milliards en 2020. Les auteurs vantent les bénéfices des algues car elles pourraient « être cultivées dans de nombreux pays en développement pour la production d’aliments, de cosmétiques et de biocarburants ».
Mais c’est aussi pour lutter contre le plastique, un fléau pour l’océan, que les algues suscitent autant d’intérêt aux yeux des experts onusiens. Chaque année, ce sont 11 millions de tonnes de plastiques qui se déversent dans les eaux salées du monde entier. Et le phénomène s’exacerbe. « La production mondiale annuelle de plastiques était d’environ 400 millions de tonnes en 2020 (elle) devrait doubler d’ici 2040 et augmenter de 2,5 fois d’ici 2050 si le taux de consommation actuel se maintient », alerte le rapport.